L’AFCA – Association Française de Chirurgie Ambulatoire – publie le taux national de chirurgie ambulatoire en 2017 et détaille les chiffres par spécialité.
Le taux national en 2017 de 55,9 %, en progression de seulement 1,8 point par rapport à 2016. L’évolution entre 2016 et 2017 montre des chiffres parfois étonnants, ainsi :
Les arthroscopie du genoux montre une régression des interventions ambulatoire de 68,1% à 66,1%
A l’opposé, on voit une très grande progression pour la ligamentoplastie du genou, de 34,7 % à 43,4% soit une progression de +8,7%
La chirurgie de l’hernie discale montre toujours un taux très bas : 4,6% avec un taux de progression de +1,4 %

D’un point de vue général : Le taux de 55,9 %, en progression de seulement 1,8 point par rapport à 2016, questionne l’objectif de 70% d’actes en ambulatoire fixé par la Ministre des Solidarités de la Santé.
Pr. Corinne Vons, Présidente de l’AFCA, souligne : « A l’annonce du nouvel objectif ministériel de 70 % d’actes en ambulatoire, les membres de l’AFCA s’étaient réjouis tout en rappelant qu’il était conditionné avant tout par une profonde restructuration de la chirurgie. Aujourd’hui, les chiffres montrent un ralentissement pour 2017 que ce soit d’un point de vue global ou pour par spécialité. Ce premier signal d’alerte doit être pris au sérieux. Il est urgent d’investir massivement dans du matériel et pour le réaménagement architectural des Unités de Chirurgie Ambulatoire de France qui sont presque toutes intégrées, sans marche en avant. Sans moyens véritables, la chirurgie ambulatoire ne pourra pas se développer selon le calendrier ministériel qui a été fixé. »
Et nous dans tout cela ? La chirurgie ambulatoire n’est possible que par le suivi des équipes de soins primaires, médecin généraliste, infirmiers, kinés.
le cas de la ligamentoplastie est très représentative de cette évolution, passant en 2 décennies d’un séjour hospitalier initial suivi d’une longue rééducation en centre à une prise en charge libérale. On pourra apprécier au passage la baisse considérable des coûts de ce type d’intervention. Mais voila, il parait qu’on est trop nombreux et que l’offre suscite la demande ! il n’ y a pas comme une contradiction ?
Le rapport complet