Ouest-France nous informe :
"L’une des blessures bien connues des coureurs effectuant de longues distances touche le genou : c’est le syndrome de l’essuie-glace. Ce syndrome est une inflammation de la partie distale du fascia lata due à son frottement sur le condyle externe du fémur lors des mouvements de flexion/extension du genou. Lors de la course, il effectue un mouvement d’avant en arrière à la manière d’un essuie-glace. En cas d’effort répété, une inflammation peut survenir".
Cette histoire de frottement, Wikipedia la reprend à son compte : «the continual rubbing of the band over the lateral femoral epicondyle, combined with the repeated flexion and extension of the knee during running may cause the area to become inflamed».
De fait, les tensions maximales sont proximales
In vitro, sur cadavres frais, un étirement longitudinal correspondant à une élongation de 2.75% de la longueur initiale (élongation observée expérimentalement en adduction maximale de hanche) a été évalué en trois parties du tractus, supérieure, moyenne et inférieure. Un gain millimétrique est observé, majoritairement à la partie proximale (3.96mm ± 1.35), plus charnue. Les parties moyenne et distale, aponévrotiques, montrent un gain similaire (2.12mm ± 1.49, 2.25mm ± 1.37, p = 0.932) [1].
Il n'y a pas de friction
Selon cet article [2] :
- Le tractus n'est pas une structure isolée mais une partie épaissie de l’aponévrose fémorale qui enveloppe la cuisse,
- il est relié à la région supracondylienne du fémur (y compris l'épicondyle) par des bandes grossières et fibreuses, qui ne sont pas des adhérences pathologiques, et sont clairement visibles par dissection ou IRM
- une bourse est rarement présente, mais peut être confondue avec l'évidement latéral du le genou.
- La perception du mouvement de l'ITB à travers l'épicondyle est une illusion en raison du changement de tension dans ses fibres antérieures et postérieures.
Les auteurs proposent que le syndrome soit causé par une compression accrue d'une couche de graisse et de tissu conjonctif lâche fortement vascularisée qui le sépare de l'épicondyle.
Leur opinion est que le syndrome soit lié à une altération de la fonction de la musculature de la hanche et que sa résolution ne peut être atteinte correctement que lorsque la biomécanique de la fonction musculaire de la hanche est correctement traitée.
Les mêmes auteurs ont repris l'anatomie clinique de la région dans un article précédent [3] :
ils ont réalisé études anatomiques sur la partie distale du tractus sur 15 cadavres. Cela a été complété par l'IRM de six volontaires asymptomatiques et deux sportifs souffrant du syndrome.
- Sur tous les cadavres, le tractus était ancré au fémur distal par des brins fibreux, associés à une couche de graisse richement innervée et vascularisée.
- La bourse séreuse n’a jamais été retrouvée sur les cadavres, ni à l’IRM des sujets sains ou symptomatiques.
- A l’IRM le tractus est comprimé contre l'épicondyle à 30 degrés de flexion du genou du fait de la rotation médiale automatique du tibia ; il s’en désengage latéralement en extension.
- Il est empêché de rouler sur l'épicondyle par son ancrage fémoral et parce qu'il fait partie du fascia lata.
- Son surmenage est plus susceptible d'être associée à une compression de la graisse sous-jacente, plutôt qu'à une friction répétitive lorsque le genou fléchit et s'étend.
"L’une des blessures bien connues des coureurs effectuant de longues distances touche le genou : c’est le syndrome de l’essuie-glace. Ce syndrome est une inflammation de la partie distale du fascia lata due à son frottement sur le condyle externe du fémur lors des mouvements de flexion/extension du genou. Lors de la course, il effectue un mouvement d’avant en arrière à la manière d’un essuie-glace. En cas d’effort répété, une inflammation peut survenir".
Cette histoire de frottement, Wikipedia la reprend à son compte : «the continual rubbing of the band over the lateral femoral epicondyle, combined with the repeated flexion and extension of the knee during running may cause the area to become inflamed».
De fait, les tensions maximales sont proximales
In vitro, sur cadavres frais, un étirement longitudinal correspondant à une élongation de 2.75% de la longueur initiale (élongation observée expérimentalement en adduction maximale de hanche) a été évalué en trois parties du tractus, supérieure, moyenne et inférieure. Un gain millimétrique est observé, majoritairement à la partie proximale (3.96mm ± 1.35), plus charnue. Les parties moyenne et distale, aponévrotiques, montrent un gain similaire (2.12mm ± 1.49, 2.25mm ± 1.37, p = 0.932) [1].
Il n'y a pas de friction
Selon cet article [2] :
- Le tractus n'est pas une structure isolée mais une partie épaissie de l’aponévrose fémorale qui enveloppe la cuisse,
- il est relié à la région supracondylienne du fémur (y compris l'épicondyle) par des bandes grossières et fibreuses, qui ne sont pas des adhérences pathologiques, et sont clairement visibles par dissection ou IRM
- une bourse est rarement présente, mais peut être confondue avec l'évidement latéral du le genou.
- La perception du mouvement de l'ITB à travers l'épicondyle est une illusion en raison du changement de tension dans ses fibres antérieures et postérieures.
Les auteurs proposent que le syndrome soit causé par une compression accrue d'une couche de graisse et de tissu conjonctif lâche fortement vascularisée qui le sépare de l'épicondyle.
Leur opinion est que le syndrome soit lié à une altération de la fonction de la musculature de la hanche et que sa résolution ne peut être atteinte correctement que lorsque la biomécanique de la fonction musculaire de la hanche est correctement traitée.
Les mêmes auteurs ont repris l'anatomie clinique de la région dans un article précédent [3] :
ils ont réalisé études anatomiques sur la partie distale du tractus sur 15 cadavres. Cela a été complété par l'IRM de six volontaires asymptomatiques et deux sportifs souffrant du syndrome.
- Sur tous les cadavres, le tractus était ancré au fémur distal par des brins fibreux, associés à une couche de graisse richement innervée et vascularisée.
- La bourse séreuse n’a jamais été retrouvée sur les cadavres, ni à l’IRM des sujets sains ou symptomatiques.
- A l’IRM le tractus est comprimé contre l'épicondyle à 30 degrés de flexion du genou du fait de la rotation médiale automatique du tibia ; il s’en désengage latéralement en extension.
- Il est empêché de rouler sur l'épicondyle par son ancrage fémoral et parce qu'il fait partie du fascia lata.
- Son surmenage est plus susceptible d'être associée à une compression de la graisse sous-jacente, plutôt qu'à une friction répétitive lorsque le genou fléchit et s'étend.
Le KITB syndrom (Kazatchok iliotibial band syndrom)
Le FDDITB syndrom (French Duck dance iliotibial band syndrom)
Références bibliographiques
Lire le journal
Lire Wikipedia
[1] Wilhelm M et al. DEFORMATION RESPONSE OF THE ILIOTIBIAL BAND-TENSOR FASCIA LATA COMPLEX TO CLINICAL-GRADE LONGITUDINAL TENSION LOADING IN-VITRO. Int J Sports Phys Ther. 2017 Feb;12(1):16-24.
Accès à l’article
Articles en rapport avec le sujet
[2] Fairclough J et al.Is iliotibial band syndrome really a friction syndrome? J Sci Med Sport. 2007 Apr;10(2):74-6
[3] Fairclough J et al.The functional anatomy of the iliotibial band during flexion and extension of the knee: implications for understanding iliotibial band syndrome. J Anat. 2006 Mar;208(3):309-16
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Lire Wikipedia
[1] Wilhelm M et al. DEFORMATION RESPONSE OF THE ILIOTIBIAL BAND-TENSOR FASCIA LATA COMPLEX TO CLINICAL-GRADE LONGITUDINAL TENSION LOADING IN-VITRO. Int J Sports Phys Ther. 2017 Feb;12(1):16-24.
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Articles en rapport avec le sujet
[2] Fairclough J et al.Is iliotibial band syndrome really a friction syndrome? J Sci Med Sport. 2007 Apr;10(2):74-6
[3] Fairclough J et al.The functional anatomy of the iliotibial band during flexion and extension of the knee: implications for understanding iliotibial band syndrome. J Anat. 2006 Mar;208(3):309-16