Force est d’imaginer qu’avec ce régime, il existait une sous déclaration liée à la crainte de la sanction et à l’aversion de la délation ! Aussi ce "principe de non sanction" (hormis fautes relevant du non respect des règles de sécurité et celles à caractère pénal) a pour objectif d’améliorer le signalement de ces "ERREURS NON FAUTIVES" pour éviter les récidives.

Sans développer cette mesure qui concerne nos confrères et consœurs salariés, la profession toute entière pourrait s’interroger sur cette notion "d’erreur non fautive".

En effet comme toute thérapeutique, comme tout "pharmakon" (qui signifie à la fois remède et poison), la kinésithérapie peut avoir des effets secondaires indésirables, voire iatrogènes. Au delà des contre indications classiques (absolues et relatives) de la physiothérapie, la création d’un observatoire (type ex AFSSAPS, actuellement ASNM) recueillant les signalements, déclarations et témoignages d’événements non désirés liés aux actes de kinésithérapie, pourrait être source d’amélioration de la sécurité et de l’efficacité de nos soins.

Mais il n’est pas de coutume de communiquer sur nos expériences malheureuses ! Et si elles sont connues de nous seuls, nous avons une fâcheuse tendance à les minimiser, voire les oublier…Peut être que la mise en place des GREX "Groupe de Retour d’EXpériences" incitera à déclarer les dysfonctionnements ?

Le chemin sera sans doute long avant de passer de la culture de la faute à celle de l’apprentissage par l’erreur; aussi long que de passer de la recherche du coupable à la recherche de la solution.

"La vérité de demain se nourrit de l’erreur d’hier" Saint Exupery

Ci joint la note