Communiqué de presse.

21 avril 2011 – Handicap International intervient depuis cette semaine à Abidjan, pour assurer des soins de réadaptation d’urgence auprès des blessés dans les hôpitaux, suite aux combats qui ont fait rage pendant plusieurs semaines dans le pays, et particulièrement dans la capitale économique. Une équipe est arrivée à Abidjan dimanche dernier. La mission de l’association est donc d’intervenir en coordination avec les ONG médicales pour assurer le suivi indispensable des blessés, effectuer les soins de kinésithérapie nécessaires et éviter ainsi les séquelles définitives.

Une seconde équipe, basée au Libéria voisin, apporte un soutien aux familles réfugiées. "Nous nous trouvons à Zwedru, au Libéria, à proximité de la frontière avec la Côte d’Ivoire, explique Cécile Dupré, de la seconde équipe d’urgence. Malgré l’évolution de la situation à Abidjan, nous voyons encore arriver des familles de réfugiés, qui viennent de zones rurales, souvent de l’autre côté de la frontière. Il est d’autant plus important d’agir que les familles d’accueil, déjà très démunies, se trouvent déstabilisées par cette charge supplémentaire". Une première antenne handicap (DVFP*), composée de personnels locaux, intervient donc depuis quelques jour dans le secteur de Zwedru auprès des personnes les plus vulnérables.

"Les personnes que l’on a pu rencontrer sont très fragilisées, il y a des femmes isolées, des enfants qui ont perdu la trace de leur famille, raconte Cécile. Notre mission est de les référencer, d’évaluer les besoins des personnes les plus faibles, pour leur apporter une aide spécifique, en particulier des aides à la marche quand ils ont du mal à se déplacer". Handicap International devrait également assurer la distribution de kits d’urgence composés de nattes pour dormir, de bâches plastique pour s’abriter, de matériel de cuisine … L’association va également proposer un soutien psychosocial, sous forme de groupes de discussion pour aider les réfugiés à exprimer les moments difficiles qu’ils viennent de traverser. L’équipe d’urgence développe aussi une activité de "protection" qui concerne les violences faites aux femmes. "Dans ce contexte, où les familles sont éparpillées, où de nombreuses femmes se retrouvent isolées, la prévention est essentielle, explique Cécile. Ça passe par des règles simples comme se déplacer en groupe, disposer d’un sifflet pour appeler au secours en cas d’agression".

* DVFP: Disability and Vulnerability Focal Point

————————————–
Sophie Mazoyer
Chargée des Relations presse et VIP
Handicap International
16, rue Etienne Rognon
69363 Lyon Cedex 07
www.handicap-international.fr