Helen Demeyer était invitée aux dernières journées Alvéole pour nous parler du projet PRO Active.proactivecopd.com .
Elle signe un papier dans l’ERJ sur l’intérêt des questionnaires de qualité de vie pour mesurer l’activité physique des patients atteints de BPCO.

Les données provenant de 235 BPCO de 5 pays européens ont été analysées.
Le premier objectif était de définir la relation entre la mesure d’activité physique et les réponses aux questionnaires de qualité de vie. Un second objectif était de d’évaluer l’utilité de ces questionnaires dans le repérage des patients BPCO présentant une inactivité sévère .

L’activité physique était mesurée sur 14 jours par un actimètre validé pour cette population (Dynaport Movemonitor). L’inactivité sévère était définie par un nombre de pas < 5000 par jour.
A l’issue de cette période de mesures, plusieurs questionnaires de qualité de vie ont été administrés (Chronic Respiratory Disease Questionnaire Self-Administered Standardised Format (CRDQ-SAS), COPD Assessment Test (CAT), Clinical COPD Questionnaire (CCQ) et modified Medical Research Council dyspnoea questionnaire (mMRC))
225 ont été inclus (67% hommes, age 67±8 ans, VEMS 56±20%val. pred, 6-min walk distance 426±129 m (68±19% val. pred) avec une moyenne de 4287 (2971–6331)pas par jour , de tous les stades GOLD  (I/II/III/IV: 12%/47%/32%/9%, respectivement).
60% des patients ont été défini comme sévèrement inactifs.

Les résultats obtenus ont montré que les réponses recueillis aux questionnaires de qualité de vie ne sont que faiblement liés à la mesure d’activité physique.
Leurs utilisation de peut donc être recommandée comme un outil de dépistage autonome de l’inactivité sévère en raison de la faible sensibilité et spécificité (voir illustration)
Les auteurs proposent deux principales explications: premièrement, le fait qu’aucun de ces questionnaires d’activité de vie n’utilise l’Activité Physique comme concept principal (ils reflètent essentiellement les symptômes qui sont indirectement liés à l’activité physique) et deuxièmement l’hypothèse qu’il y ait une interaction entre le volume (quantité x intensité) de l’activité physique et l’expérience des symptômes (les patients peuvent diminuer leur niveau d’activité pour éviter les symptômes)

Un bon outil de dépistage des patients inactifs serait en mesure d’identifier les patients vraiment inactifs (sensibilité) sans inclure trop de patients actifs (spécificité).

L’utilisation des tests de terrains (Test de marche de 6 minutes) ont eux aussi montré leur insuffisance dans la prédiction de l’inactivité physique. (Van Gestel, 2012)

En conclusion, les auteurs de ce travail recommandent la mesure objective de l’activité physique (actimètrie)dans l’évaluation clinique de routine pour les patients atteints de BPCO.  

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