Effet Gold 2/2
Si donc une présentation orale qui rend compte d’une pseudo recherche. Le public peu apprêté à l’écoute critique pense que ce qui est dit est vrai puisque nous sommes en congrès et parce que la présentation est élégante. Le sous développement de l’esprit scientifique et critique fait le lit de ce phénomène, nous y reviendrons.
L’information diffusée à ce moment là est ensuite reprise.
Voici la deuxième faute qui concerne la récupération de l’info et son conditionnement sous forme écrite. Si la bourde restait confinée au seul cercle des spectateurs qui classeraient la communication parmi les distractions du congrès tout irait bien, un peu d’humour (involontaire) soulage des journées chargées. La reprise de l’info biaisée ou fausse se fait donc dans un éditorial d’une revue, dans un compte rendu de congrès.
 
L’étape suivant consiste à citer l’info ce qui va conforter son existence et surtout sa fausse validité.
Ce n’est pas fini.
L’info maintenant classée en littérature dite grise est reprise par exemple dans un mémoire d’étudiant qui est en temps normal à portée réduite et pour lequel le jury est plus indulgent : ce n’est pas une thèse, il n’y a pas de titre honorifique à la clef.
Rappelons que le mémoire est un exercice de style qui vise à mettre à l’épreuve les capacités de travail et de synthèse de l’élève.
Le mémoire d’étudiant est ensuite indexé dans une base de données, accessible sur le web, diffusé, repris. Le ver est dans le fruit.
 
Pour se débarrasser d’un effet Gold il faut déployer des moyens supérieurs à ceux qui ont présidé à sa conception.
Il faudra sur argumenter.
C’est long, fastidieux.
 
Ouvrez l’œil, faites nous part de vos observation, il n’y a qu’à se baisser.