On connaissait les effets délétères de l’étirement continu sur les performances de force musculaire et de contrôle moteur. Il est de courant de constater la pratique des étirements avant l’exercice et pourtant, les études ont montrés l’absence de prévention des accidents sportifs par les étirements préalables, voir une majoration du risque. La question de l’étirement intermittent restait cependant d’actualité.
Une équipe australienne apporte une nouvelle pierre dans le jardin du stretching. Dans un article de Medicine & Science in Sports & Exercise, de l‘american college of sport medecine, ils comparent les effets des deux techniques, étirement continue et intermittent, par la mesure de l’oxygénation (imagerie spectroscopique proche infrarouge), de la force maximale (dynamomètre), du contrôle moteur (emg), et amplitude des ondes d’excitation motrice.
Le résultat montre un variation de l’oxygénation musculaire dans l’étirement intermittent et une réduction constante de cette oxygénation dans le continu, mais c’est surtout au niveau de la force maximale (variation de -23,8% pour l’intermittent, 15,9% pour le continu) et le contrôle moteur que l’altération est majorée. Cette détérioration est encore présente après 30 mn uniquement dans le groupe intermittent (la séance d’étirement est de 5 minutes en continu ou intermittent). Ces résultats renforce le rôle controversé des étirements dans la préparation physique.
Le résumé de l’article est disponible à l’adresse suivante :

Intermittent Stretch Reduces Force and Central Drive more than Continuous Stretch