C’est une période qui s’étend surtout sur le 15 et 16ème siècle et où la priorité de comprendre l’homme (« l’Humanisme ») dépasse les considérations religieuses. On constate un développement important de la méthode scientifique. La levée de l’interdiction de dissection par le Pape Jules II en 1503 va faire avancer les connaissances sur l’anatomie humaine : Vésale propose une description détaillée des systèmes nerveux périphérique et central. A ce moment-là, les connaissances en neurophysiologie sont très limitées et la vision du système nerveux uniquement anatomiste est donc très mécanique : à titre d’exemple, on compare le fonctionnement des nerfs à celui de câbles.

La douleur n’est plus considérée comme une simple émotion (même si la théorie des humeurs persiste) mais comme une sensation transmise par le système nerveux. Comme la science se sépare de la religion, il devient moins question d’endurer une douleur jusqu’ici considérée comme utile ou nécessaire : Ambroise Paré, le père de la chirurgie moderne déclare par exemple : « La première intention d’un chirurgien doit être d’apaiser la douleur ». Il va s’intéresser aux névralgies et sera le premier à décrire la douleur du membre fantôme, bien avant Silas Weir Mitchell.

A suivre…

Références

Rey, R. (2000). Histoire de la douleur. Découverte.

Découvrir la médecine de la Renaissance et ses grands noms