A force de lire des articles passionnants d’auteurs Australiens, on finirait par assimiler l’ensemble de leurs physiothérapeutes à des machines de guerre… Une petite enquête en ligne vient peut-être remettre les pendules à l’heure.

257 physiothérapeutes australiens ont participé à cette étude (dommage que cet échantillon soit un peu juste) en remplissant un questionnaire d’une dizaine de minutes évaluant leur rapport à l’activité physique-AP (promotion de l’AP aux patients, rôle à jouer dans cette promotion, connaissances des effets de l’AP sur la santé, niveau personnel d’AP, etc.) et la connaissance des recommandations de l’Australian Physical Activity and Sedentary Behaviour (PASB).

65% des physiothérapeutes connaissent les recommandations mais seulement 10% sont capables de les citer. Alors qu’ils ont conscience de jouer un rôle crucial dans la promotion de l’AP (environ 98% de réponses favorables à l’AP aux trois questions portant sur la place du physiothérapeute dans la promotion de l’AP) et que moins de 20% des participants expriment des difficultés pour la promouvoir, seulement 55% disent conseiller l’AP à plus de 10 patients par mois. Alors que 70% des physiothérapeutes Australiens sont des femmes, l’enquête révèle que les hommes conseillent 3 fois plus l’AP (à plus de 10 patients par mois) que les femmes (OR 2.68, 95% CI 1.25–5.74).

Bref, comme dit le « polémiste » Adam Meakins sur les réseaux sociaux, s’ils conseillent peu l’AP c’est surement qu’ils sont plus occupés à faire de la thérapie manuelle…

Références

Freene, N., Cools, S., & Bissett, B. (2017). Are we missing opportunities? Physiotherapy and physical activity promotion: a cross-sectional survey. BMC Sports Science, Medicine and Rehabilitation, 9(1), 19.