Money, money et kinésithérapie

Une réflexion sur l’argent et la kinésithérapie va peut être faire réagir. Cette note va dans le sens actuel de la place des financements dans le monde médical (formation continue subventionnée par l’industrie pharmaceutique, devis, etc.).

Est-ce que l’argent circule normalement dans la kinésithérapie?

  • le financement de la formation initiale est inéquitable financièrement;
  • les formateurs de formation continue investissent très peu dans des travaux de validation de leurs “méthodes” (contrairement à ce qui se fait pour McKenzie, etc). Ont-elles peur de démontrer que leur traitement ne marche pas autant que cela?;
  • les sociétés vendant du matériel communiquent peu dans leur ensemble sur les investissements effectués sur la validation clinique de leur équipement (discuter sur les stands au mondial de la rééducation et demandez les articles avec niveau de preuve), même question que ci-dessus;
  • le rejet de l’Ordre par une partie de la profession est lié au prix des cotisations et à son utilisation;
  • il n’y a pas de fond destiné à la recherche pour la profession (contrairement à ce que font les associations britanniques, américaines, canadiennes, australiennes, scandinaves, etc);
  • les syndicats écrivent plus de 50% de leurs papiers (internet ou journaux) sur des revendications liées à la rémunération et très peu sur la “validité des traitements proposés” en terme de niveau de preuve;
  • les praticiens dépensent peu pour chercher l’information qui permettrait d’appliquer des traitements avec niveau de preuve (même le site PEDro qui est gratuit est très peu fréquenté par les kinés français);
  • les discussions sur les forums de kinésithérapie sur Internet sont à plus de 50% ciblés sur l’argent (physiorama  est indépendant des syndicats et pourtant les discours sont circulaires sur ce thème de l’argent);
  • les logiciels informatiques sont plus orientés sur la partie “comptabilité des séances” que sur l’analyse de la qualité des pratiques (reminders, registre, alerte, arbre décisionnel, etc.);
  • la pratique de l’ostéopathie est souvent un moyen de facturer plus pour un temps investi;
  • la déréglementation de la profession est considérée comme une crainte par la profession.

Est-ce que l’argent circule normalement dans notre profession pour irriguer ses racines et la faire grandir? Quelle partie va dans la recherche et développement? Combien êtes-vous prêt à investir pour votre métier?

Le débat est ouvert.