Revue de presse respiratoire: Respirology oct 2013
Dans son éditorial Milo Puhan commente l’étude de Revitt au sujet d’un programme court de réhabilitation respiratoire après une exacerbation de BPCO. Il souligne une nouvelle fois les dispositions plus favorables du patient qui vient de sentir le vent du boulet pour recevoir une éducation thérapeutique. Un peu cynique certes mais connaissant le pragmatisme du chercheur cette remarque semble fondée.
Ne criez pas au loup svp si vous avez remarqué  l’absence de groupe témoin (témoin, pas contrôle) dans cette étude anglaise  mais essayez de comprendre la raison de son absence. La valeur de ce travail opportun est de montrer qu’il est possible de s’adresser à des patients a priori incapables de fournir un effort extra-ordinaire au sortir d’une exacerbation en suivant un programme court de réentraînement à l’effort.

Kylie Johnston et son équipe australienne ont cherché à savoir quelle était la proportion de patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO qui intégraient un programme de réhabilitation respiratoire. Sur 235 diagnostiqués BPCO, 88 furent retenus pour l’étude (nombreux exclus, raisons diverses). Sur 88 patients qui auraient pu démarrer un programme seul 50 d’entre eux (57%) l’on fait, seulement 16 patients (soit 18%) ont terminé le programme ou fait au moins la moitié. Malgré les preuves d’efficacité l’implémentation d’une nouvelle technique de soin ne se fait pas aussi facilement qu’on l’imagine. N’y aurait-il pas d’autres formes d’études à utiliser pour analyser ces phénomènes ? Je vous laisse proposer, la réponse est dans le full text et vous verrez que c’est un sujet de votre actualité.

 Enfin si vous aviez l’impression que l’asthme était influencé par la pollution de l’air et les fumées de feux de bois une étude australienne vient le confirmer.

Toujours dans ce numéro de Respirology on apprend que la revue accepte 20% des manuscrits soumis, son IF est de 2.78.
Le sommaire en pdf ci-dessous.