L’autisme ou plus précisément les troubles du spectre autistique (TSA) touchent à des degrés divers environ 600 000 personnes en France ( les chiffres viennent de ce rapport de santé publique france ). Suite à des options thérapeutiques historiques errantes de notre pays, c’est une maladie mal connue et mal prise en charge. La France a été condamnée plusieurs fois pour manquement à l’accompagnement de ces patients !

Cette maladie peut-être sources d’a priori et de fantasmes qui brouille le message de l’implication des personnels de santé. Les différents plans autisme france ont accéléré la mise à niveau éducative mais du côté médical, les familles peinent encore à trouver des professionnels à la hauteur de la complexité de la maladie.

L’autisme est une maladie neurodéveloppementale, c’est-à-dire qu’une altération initiale va produire une multitude d’anormalités dans le développement de l’enfant. Ces anomalies neurologiques que l’on arrive mieux à connaître avec les moyens modernes d’investigation, en particulier les IRM fonctionnels, se caractérisent par des densités de neurones ou des configurations de réseaux différentes. Elles conduisent à des difficultés motrices, sensorielles, associatives, traitement de l’information eux même générateurs de troubles de la communication, du comportement et par voie de conséquence de socialisation.
On est très loin de la maladie psychologique, à priori encore bien encré dans les croyances collectives, même si ces patients comme d’autres maladies neurologiques chroniques souffrent de troubles psychologiques liés au vécu de leur maladie.
Depuis ce mois-ci, est disponible sur la plateforme d’e-learning d’Actuiné, une nouvelle ressource pour inciter à investir ce champ rééducatif laissé vacant par la profession alors que la demande est forte et légitime.

La ressource sur l'autisme sur notre plateforme d'e-learning

https://www.actukine-crc.com/course/autisme-et-kinesitherapie
Il existe des recommandations internationales de prise en charge rééducatives pour les kinésithérapeutes en particulier aux États-Unis. Nous nous sommes appuyés sur ces données scientifiques mais pas seulement. Magda et moi même avons une solide expérience de contact et d’accompagnement avec cette maladie qui nous permet de pouvoir donner des indications concrètes de comportements adaptés, de pièges à éviter ou  de discours à bannir.
Cette maladie investit tous les secteurs de la vie de ces patients, elle ne peut donc être entrevue que sous le champ strict de la motricité. Nous abordons donc également les dispositifs éducatifs, les centres de ressources, les différents plans existants. Enfin, il importe de casser les représentations aberrantes par quelques rappels historiques qui ont conduit à une déroute du système de soins en France. Si une information devait être retenue, c’est celle de bannir du vocabulaire le terme “autiste” pour désigner quelqu’un qui ne veut pas communiquer, de même qu’un paraplégique n’est pas une personne qui ne veut pas marcher.
Bonne lecture à tous !