Nous savons maintenant que la musculation est recommandée pour améliorer la fonction physique chez les personnes âgées.

➡️ Bull FC, Al-Ansari SS, Biddle S, et al.. World Health Organization 2020 guidelines on physical activity and sedentary behaviour. Br J Sports Med. 2020;54(24):1451-1462. doi: 10.1136/bjsports-2020-102955 ⬅️

La “musculation” est un terme générique, plusieurs formes sont possibles. On peut distinguer la musculation en force : augmentation de la capacité contractile d’un muscle, ou bien en puissance, c’est a dire le rapport entre le poids soulevé et la vitesse pour soulever ce poids. Dans la vie courante la puissance est plus utilisée que la force brute. Par exemple pour se lever, on distingue la capacité à lever son poids et la capacité à accélérer le mouvement pour la station debout.

Cependant, on ne sait pas vraiment si l’entraînement en force (soulever et abaisser des poids sous contrôle) et l’entraînement en puissance (PT) (combinaison de charge et de vitesse de mouvement) sont associés à une amélioration de la fonction physique chez les personnes âgées.

Pour tenter de répondre à cette question aujourd’hui nous analysons cet article ⬇️ :

Balachandran AT, Steele J, Angielczyk D, et al. Comparison of Power Training vs Traditional Strength Training on Physical Function in Older Adults: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Netw Open. 2022 May 2;5(5):e2211623. doi: 10.1001/jamanetworkop

Objectif : Évaluer si le PT par rapport à l’entraînement en force traditionnel est associé à l’amélioration de la fonction physique chez les personnes âgées.

Sources de données : Des recherches systématiques dans MEDLINE, Embase, Cochrane Central, CINAHL, PsycInfo, PEDro et SPORTDiscus ont été menées depuis la création de la base de données jusqu’au 20 octobre 2021.

Sélection des études : Essais cliniques randomisés (ECR) qui comparaient l’entraînement en force avec des instructions pour déplacer le poids aussi vite que possible pendant la phase de levage avec l’entraînement en force traditionnel chez des personnes âgées en bonne santé vivant dans la communauté (âge = 60 ans).

Principaux critères de jugement et mesures : Les principaux critères de jugement comprenaient la fonction physique et la fonction physique autodéclarée. Les critères de jugement secondaires comprenaient la puissance, la force, la masse musculaire, la vitesse de marche, l’équilibre et les effets indésirables.

Résultats : Un total de 20 ECR portant sur 566 personnes âgées vivant dans la communauté (âge moyen [ET], 70,1 [4,8] ans ; 368 [65 %] femmes) ont été inclus. Pour les critères de jugement principaux, la physiothérapie était associée à une amélioration de la fonction physique avec des données probantes de faible certitude dans 13 ECR (n = 383) (DMS, 0,30 ; IC à 95 %, 0,05-0,54) et une fonction autodéclarée avec des données probantes de faible certitude dans 3 ECR (n = 85) (DMS, 0,38 ; IC à 95 %, -0,62 à 1,37). Les preuves ont été déclassées de 2 niveaux pour un risque élevé de biais et d’imprécision pour la fonction physique et une imprécision très grave pour la fonction physique autodéclarée.

Conclusions et pertinence : Dans cette revue systématique et cette méta-analyse,

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 L’entrainement en puissance reste donc une option mais la revue de précise que les effets indésirables ne sont pas documentés dans la plupart des études (14 études sur 20). Pour celles qui le documente, le risque reste faible mais existante, prudence donc ! 

L’adhérence au traitement est identique dans les deux groupes, environ 81%.