Aujourd’hui s’est tenue à Grenoble la soutenance de thèse de doctorat de Damien Bachasson, kinésithérapeute.
 
La thèse dirigée par : Samuel Verges (CR INSERM), Bernard Wuyam (MCU-PH HDR) portait sur les maladies chroniques ;  l’Intolérance à l’effort ; l’évaluation de la fonction neuromusculaire ; la stimulation magnétique ; le réentrainement
 
Le jury rassemblait Didier Saey (Physiotherapeute, PU à l’Université Laval, Canada), Maurice Hayot ( PU-PH à l’ Université Montpellier I), Guillaume Millet (PU à l’ Université de Lyon Saint-Etienne), Jean-Louis Pépin (PU-PH à l’université Joseph Fourrier Grenoble I), Emmeline Lagrange (MCU-PH à l’université Joseph Fourrier Grenoble I),
 

Résumé 
 
La diminution de la force et l’exacerbation de la fatigue neuromusculaire sont fortement impliquées dans l’altération des capacités fonctionnelles, de la tolérance à l’effort et du pronostic de patients porteurs de pathologies chroniques variées. Ces altérations peuvent trouver leurs origines dans des atteintes primaires de la fonction neuromusculaire et/ou des atteintes secondaires causées, par exemple, par une diminution de l’activité spontanée favorisée par une pathologie chronique. Ainsi, la faiblesse et une fatigabilité musculaire exacerbée sont des symptômes très fréquemment rapportés dans les maladies neuromusculaires (myopathies/neuropathies d’origine génétique ou acquise), les pathologies impliquant le système cardiovasculaire (insuffisance cardiaque) et/ou respiratoire (broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)). Ces symptômes sont aussi fréquemment associés aux syndromes idiopathiques de douleurs chroniques accompagnées d’anomalies de la nociception (syndrome fibromyalgique).
 
Le développement d’outils d’évaluation bien tolérés et fiables est d’une importance cruciale pour approfondir la compréhension des mécanismes physiopathologiques et pour disposer de critères de jugement de qualité dans le cadre d’études observationnelles et interventionnelles. Dans ce contexte, la stimulation artificielle électrique s’est révélée être un outil performant pour évaluer in situ la fonction musculaire chez l’humain au repos et au cours de l’exercice. Plus spécifiquement, la stimulation magnétique des troncs nerveux périphériques a montré des prédispositions intéressantes en termes de tolérance pour l’évaluation de la fonction des muscles locomoteurs et respiratoires chez les patients.
 
Au cours de ce travail, des outils d’évaluation de la force, de l’endurance et de la fatigue neuromusculaire ont été développé en utilisant la neurostimulation magnétique et des protocoles d’exercice applicables chez le patient.  l’intérêt de ces évaluations ont été évalué chez des patients porteurs de pathologies chroniques variées dans la compréhension de la physiopathologie de l’intolérance à l’effort et des symptômes rapportés.
Il a également été abordé comment ces évaluations pouvaient participer à la définition de la prise en charge et du réentrainement à l’effort.