Au moins un de vos patients sur cinq en souffre
Les troubles occasionnés par cette pathologie ont des répercussions sur nombre d’affections que nous prenons en charge : la douleur, la fibromyalgie, les problèmes respiratoires, l’obésité, le syndrome des jambes sans repos, la dépression, la fatigue chronique, le déconditionnement à l’effort…
Ces troubles devraient être mesurés dans toute enquête ergonomique, dans toute maladie chronique et dans l’évaluation globale de l’activité de la personne, ainsi que dans la mesure de sa qualité de vie.
En effet si nous nous occupons de ce qui arrive à la personne durant sa journée, en miroir nous devons savoir comment sont ses nuits.
Et là le kinésithérapeute dispose d’un certain nombre d’outils.

D’abord les outils d’évaluation. La Classification Internationale du Fonctionnement place le sommeil dans 1° les fonctions organiques 1.1 les fonctions mentales globales. avec comme définition : fonctions du désengagement périodique, réversible et sélectif, physique et mental, par rapport à son environnement immédiat, accompagné de changements physiologiques caractéristiques. Inclusions : la quantité de sommeil, le début et le maintien du sommeil, la qualité du sommeil, les fonctions affectant les cycles du sommeil, l’insomnie, l’hypersomnie, la narcolepsie
Des outils subjectifs : les échelles les plus connues : échelle d’Epworth sur la somnolence, échelle de fatigue de Pichot, échelle de dépression de Beck. A utiliser également les questionnaires & les agenda
Des mesures objectives : l’actimétrie, les test de vigilance (TILE & TME), la polygraphie (EEG, EMG, la fréquence cardiaque, l’electro-oculogramme, la fréquence respiratoire, l’apnée…)

Le kinésithérapeute peut intervenir à plusieurs niveaux. En premier lieu bien sûr l’éducation thérapeutique qui est facilitée par la connaissance prolongée du patient et celle de la chronobiologie (il pourra vous dire pourquoi les femmes s’endorment devant la télévision !), et des règles hygiéno-diétetiques. Pour parfaire ses connaissances le kiésithérapeute a à sa disposition 5 revues internationales
Il peut utiliser aussi les thérapies brèves cognitivo-comportementales : l’hypnose, les méthodes de prise de conscience corporelle, la relaxation, le contrôle respiratoire.
Il existe encore des techniques de désensibilisation, des techniques d’habituation. Vous pourrez en découvrir d’autres sur les nombreux sites fort documentés.

Voici quelques exemples de sites :
le site des neurobranchés (avec la participation de l’équipe d’Amiens),
le site du Dr Erc Mullens très agréable
l’association française des apnées du sommeil et orthèses
, l’institut sommeil vigilance,
le site sommeil et santé
le réseau Morphée (qui comme chacun sait était une divinité masculine, fils d’Hypnos et de Nyx),
la société française de recherche et de médecine du sommeil
les utilisateurs de pression positive continue
(UPPC)
un site sur l’apnée du sommeil
.
A voir également un site pas du tout soporifique sur le baillement

PS : tous s’accordent pour dire que la "nightcap" des anglais
n’est pas une technique à conseiller…