Sophie Heywood, Jillian Chua et Anna Scheer, physiothérapeutes australiens nous font part des données de la littérature scientifique sur la balnothérapie dans un article de “physiotherapy in motion” de l’Australien physiotherapy association.

https://australian.physio/inmotion/aquatic-physiotherapy?fbclid=IwAR3I38kVjQ1ahQpAWneLOEMTn4blMcQ_EFYzge6dxspClKC7g0Ovq2Hu1Po

On y apprend cinq informations essentielles :

L’entraînement pliométrique aquatique est efficace pour améliorer la force, le saut et le sprint

L’intérêt pour l’utilisation d’exercices pliométriques pour améliorer la puissance et la fonction chez les personnes âgées (Vetrovsky et al 2019) et les populations cliniques (Cordner et al 2021) augmente. Dans une revue systématique, l’entraînement pliométrique aquatique a été comparé à l’entraînement pliométrique terrestre chez des adultes en bonne santé (Heywood et al 2021). L’entraînement pliométrique aquatique a entraîné des améliorations similaires de la force isocinétique du genou, du saut vertical et du sprint par rapport à l’entraînement pliométrique terrestre, mais avec beaucoup moins de contraintes articulaires.

La balnéothérapie est bénéfique pour améliorer l’équilibre et diminuer la peur de tomber chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson subissent des chutes récurrentes, qui à leur tour entraînent des blessures, une augmentation des hospitalisations et une mauvaise qualité de vie (Paul et al 2016). Dans deux revues systématiques récentes (Cugusi et al 2019, Moritz et al 2020), la physiothérapie aquatique s’est avérée plus bénéfique que la thérapie terrestre pour améliorer les scores de l’échelle d’équilibre de Berg, du Time Up and Go, du test de Berg et la peur de tomber et donc la qualité de vie liée à la santé des personnes atteintes de la maladie de Parkinson (score de Hoehn et Yahr compris entre 1 et 3). Le dosage et la durée des programmes variaient, allant de 45 minutes deux fois par semaine pendant quatre semaines à 60 minutes cinq fois par semaine pendant huit semaines.  Par la réduction des contraintes et la portance de l’eau, les participants peuvent être plus enclins à tenter des exercices plus difficiles dans un environnement aquatique (Giuriati et al 2021).

La balnéothérapie est efficace pour améliorer la condition cardiovasculaire des survivants d’un AVC.

Il a été reconnu qu’en raison de déficiences persistantes, les survivants d’un AVC ont des besoins énergétiques accrus pour accomplir les activités de la vie quotidienne; cependant, la forme cardiovasculaire est souvent réduite dans cette population (Veldema & Jansen 2021). Une revue systématique récente de Veldema et Jansen en 2021 a révélé que par rapport aux interventions terrestres, la physiothérapie aquatique était plus efficace pour améliorer la condition cardiorespiratoire après un AVC dans les populations d’AVC subaigus et chroniques.

La balnéothérapie est efficace pour améliorer la force du genou parétique chez les survivants d’un AVC.

La rééducation de la marche des membres inférieurs complétée pendant 3 à 5 séances par semaine pendant huit semaines ont entraîné des améliorations statistiquement significatives de la force de l’extenseur du genou du genou parétique par rapport aux programmes d’exercices de gymnastique terrestres (Dong Koog et al 2008, Zhang et al 2016).

La balnéothérapie augmente la condition physique et la force des personnes atteintes de diabète de type 2.

Scheer et al 2020 montrent que l’exercice d’entraînement en circuit aquatique a amélioré la forme aérobie de 16 % en huit semaines, avec une amélioration de 13 % de la force de la presse à jambes.

 

Références

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